⚙️ Site en développement — certaines pages ou fonctionnalités peuvent être incomplètes ou en cours de test.

Filou

2010 - 2023

Il y a des chiens inattendus qui accompagnent de grands pans de vie. Filou a fait partie de ceux-là.
Il a connu Bahia et a traversé les années jusqu’à rencontrer Ollie (qu’il a accueillie avec nous), Odin et Lucky (le chat de la famille).

On ne connaît pas trop le début de l’histoire de Filou. On sait seulement qu’il avait été recueilli par le père d’un copain de mon fils. Il était seul dans un jardin alors que sa maîtresse était décédée depuis plusieurs jours. Ne s’adaptant pas vraiment dans sa famille d’accueil, il allait repartir à la SPA lorsqu’il nous a été proposé. Je n’étais pas vraiment pour, mais il m’a suffi de le voir rencontrer Bahia pour comprendre que c’était sa chance. Bahia, qui traversait une période difficile à cause de sa dysplasie, avait besoin d’un compagnon pour lui redonner un coup de jeunesse, et cela a fonctionné tout de suite. C’est ainsi que Filou est entré dans notre famille.

Filou & Bahia en rivière

Filou avait probablement été séparé bien trop tôt de sa mère et de sa fratrie. Il avait de sérieux problèmes pour communiquer avec les autres chiens. Il était traumatisé, sans doute par un début de vie chaotique. Il présentait de sérieux troubles comportementaux et des problèmes de développement physiques ; sûrement n’avait-il pas reçu une nourriture appropriée depuis sa naissance. En fait, c’était un cas difficile, mais nous n’en avions pas conscience !

Filou dans les pattes protectrices de Bahia Pourtant, il nous témoignait une affection incroyable, à tous les membres de sa famille. Surtout à Bahia, qui avait accepté de l’accueillir dans son panier. Bahia était incontestablement sa guide, sa référence, sa protection première.

Imaginez ce que j’ai pu entendre dès que je partais en balade : Bahia faisait 50 kg, Filou… 4 kg ! « Oh, tu as vu, un gros chien avec un tout petit chien, c’est drôle ! » et j’avais pris l’habitude de compléter : « Eh oui ! Un blanc, un noir, un mâle, une femelle : tout les oppose et pourtant ce sont les meilleurs amis du monde ! » Le meilleur, c’est que c’était la vérité !

Filou & Bahia dans leur piscine !

Il avait pris l’habitude de se mettre derrière mes jambes ou derrière les pattes de Bahia pour suivre le groupe ! Il était de toutes les sorties avec Bahia. Il faisait autant de kilomètres. Pendant que Bahia marchait tranquillement, Filou trottinait rapidement pour rester à la même allure : imaginez le tableau !
Malgré toute son affection, lui apprendre les ordres, la propreté, la sociabilité, les règles de la maison a été des plus difficiles. C’est ce qui me fait dire qu’il avait dû être privé de mère et de fratrie beaucoup trop tôt. Mais à force de répétitions et de patience, puis surtout grâce à Bahia qui n’a jamais perdu patience, tout a progressivement trouvé sa place.

Nous avons cru le perdre quelques fois. D’abord, un dalmatien l’a pris dans sa gueule et a joué avec lui comme avec un hochet. J’ai cru que c’en était terminé. Il a survécu malgré ses poumons perforés. Quelques années plus tard, il fit un arrêt cardiaque pendant une anesthésie… le vétérinaire a réussi à le réanimer. Ces deux épisodes l’avaient secoué pendant quelques mois. Une hernie discale, des insuffisances rénales et j’en passe. Malgré tout, il avait toujours réussi à récupérer. Probablement que toute sa famille (Bahia comprise) était sa motivation, celle qui lui permettait de surmonter n’importe quel malheur.

Filou, Lucky & Ollie les tous premiers jours Lors de la disparition de Bahia, il est entré dans une véritable dépression. Isolement, refus de la nourriture, apathie, perte de contact avec nous… Cette situation a été probablement une grande part dans ma décision d’adopter Ollie si rapidement. Il a alors pris le rôle de chef de meute et cela lui a redonné une nouvelle motivation en 24 heures ! Puis Odin qui, lors de son arrivée, et malgré ses 52 kg, a tout de suite accepté la hiérarchie emmenée par Filou et ses 4 kg !

Quand j’y repense, ce chien était incroyable ! Malgré ses manques, il avait une capacité de résilience et d’adaptation admirable !
Jusqu’à notre déménagement, où il avait déjà 12 ans. Mais ses problèmes de santé l’ont vite rattrapé pour finalement l’emporter.

Il est parti dans sa treizième année. Ce n’est pas beaucoup pour un petit chien, mais au regard de son histoire, je considère que c’est un exploit !